Renforcer l’attrait de la formation professionnelle

Une analyse réalisée en 2025 révèle que la formation professionnelle est bien établie en Suisse et qu’elle est largement reconnue. Pour qu’elle continue d’être perçue comme une voie de formation et de carrière attrayante, il lui faut tenir compte des changements sociétaux et des nouvelles préférences des jeunes et des adultes. La volonté des entreprises de former des apprentis et la qualité de la formation en entreprise sont des facteurs déterminants dans ce contexte. Les certifications professionnelles offrent des perspectives de carrière attrayantes et des rendements de formation qui méritent d’être mieux connus du public. L’objectif politique concernant l’espace suisse de formation, à savoir faire en sorte que 95 % des jeunes disposent d’un diplôme du degré secondaire II, sera poursuivi. Il s’agit aussi de cibler les jeunes ayant de bons résultats scolaires, dont l’intérêt pour la formation professionnelle est essentiel pour le succès de cette dernière.

Mesures pour une formation professionnelle viable

Les participants au Sommet national de la formation professionnelle soutiennent sept orientations assorties de mesures concrètes. L’axe d’encouragement « Formation en entreprise » vise à renforcer la disposition des entreprises à former des apprentis et à améliorer la qualité de la formation dans les entreprises formatrices. À cette fin, la Confédération met trois millions de francs à disposition des cantons et des branches dans le cadre de l’encouragement de projets durant les années 2026 à 2028. Un examen de la réglementation doit en outre permettre d’identifier si, et dans quels processus, une réduction de la bureaucratie pourrait renforcer la volonté de former. D’autres mesures visent quant à elles à rendre la maturité professionnelle plus attrayante et à encourager davantage la perméabilité après la formation professionnelle initiale. Il conviendrait également de recourir à la numérisation et à l’intelligence artificielle pour faciliter, par exemple, les procédures administratives dans la formation professionnelle. Il a également été décidé d’examiner le processus de choix d’une profession et de carrière au degré secondaire I afin que tous les jeunes puissent prendre au mieux une décision en matière de formation. Des efforts supplémentaires doivent par ailleurs être déployés pour accroître la visibilité de la formation professionnelle supérieure en optimisant la coordination et la communication. Un groupe d’experts issus du monde scientifique et de la pratique examinera des questions fondamentales en lien avec la formation professionnelle telles que les préférences des jeunes et des adultes, la conception optimale des offres de formation et la garantie de l’équité. Les résultats serviront de base aux réformes et aux développements futurs.

Des représentants des cantons, de l’Union patronale suisse, de l’Union suisse des arts et métiers, de l’Union syndicale suisse, de Travail.Suisse ainsi que du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) ont participé au Sommet national de la formation professionnelle du 20 novembre 2025. Les travaux qui ont été décidés dans ce contexte se dérouleront dans le cadre des structures et des organes existants et seront accompagnés par la Conférence tripartite de la formation professionnelle.

Les acteurs de la formation professionnelle avaient déjà eu de premiers échanges sur les enjeux à relever lors du Sommet de la formation professionnelle de novembre 2024, à la suite duquel le SEFRI avait lancé le projet « Attrait de la formation professionnelle ». Le SEFRI a ensuite mené en 2025 de larges consultations et des travaux de réflexion associant les milieux scientifiques et ceux de la pratique qui ont permis de jeter les bases des orientations et des mesures qui viennent d’être adoptées.

Informations complémentaires :

Attrait de la formation professionnelle – Rapport à l’intention du Sommet national de la formation professionnelle du 20 novembre 2025